Un battement d'ailes

Fatigué de battre ses ailes, son corps lourd tombait à terre. Il n’y avait pas une chaise au monde qui soutenait son poids, donc ce n’était pas étrange que depuis tout petit il avait était habitué à dormir par terre, à manger par terre, à écrire les devoirs par terre, à cuisiner par terre, bref toutes les activités terrestres il les faisait par terre. Ce qui semblait bien logique pour lui. Les choses terrestres par terre et la légèreté aérienne dans l’air. Peut-être a-t-il dû commencer à voler pour échapper à la réalité d’un monde qui le tirait en son centre avec toute sa gravité, avec tellement de poid.

Et malgré que son vol était l’antonyme de la légèreté, son corps était libre de bouger. De bouger et de voir tout le monde minuscule, insignifiant.

Même si il était allé partout dans le monde, peu reconnaissaient son vol en le confondant avec un éclipse. Son battement d’ailes était tellement lent qu’un seul battement d’ailes durerait plus qu’un hiver arctique.

Caractéristique qui faisait de lui le plus grand migrant au monde, capable même de dormir en vol.

Ils disent que pendant qu’il dormait il rêvait d’être un colibri et battre ses ailes avec 90 battement par seconde. Et quand il se réveillait il tombait par terre pour faire les choses terrestres et recommencer.